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La « vraie Colomba », à Fozzano

Fozzano est un magnifique village, de caractère, qui est surtout connu par « Colomba », le roman de Mérimée, qui évoque la vendetta qui s'y est déroulée au début du XIXe siècle. C'est le village des Carabelli et des Durazzo. 

Il a suivi, dans les grandes lignes, l'histoire de cette vendetta. Mais, au moment des faits réels, Colomba n'était pas une jeune fille, mais une femme de 57 ans.

C'est à Fozzano, un village près de Sartène, qui surplombe le golfe de Valinco, qu'est née le 7 mai 1775, Colomba Carabelli, qui a servi de modèle à Mérimée.

Son enfance fut austère, triste et réfléchie. Elle ne connut ni les jeux, ni les tendresses.

Elle était plutôt grande, sèche, très énergique.

Ce qui frappait chez elle, c’était ses yeux dont on ne pouvait définir la nuance très sombre, et un regard fixe, insoutenable, qui l’avait fait surnommer « la morgana » (la sorcière). 

Dehors, le moindre bruit faisait dresser l'oreille. Même le chant d'un oiseau paraissait suspect !

 

Elle épouse Antoine Bartoli, dont elle a trois enfants : Marie Célestine, Catherine et François Antoine.

 

 

Déjà, à l’époque de la Révolution Française, une inimitié profonde sépare, depuis un temps immémorial, deux clans opposés de familles de Fozzano : « u partitu supranu » (haut du village) dirigé par les Paoli et les Durazzo, et « u partitu suttanu » (bas du village) ayant pour chefs de file des Carabelli, les Bernardini et les Bartoli.

 

L'histoire réelle

En 1830, un Durazzo refuse d'épouser une jeune Carabelli qu'il a compromise.

Alors, le 26 juin 1830, trois hommes, dont deux Carabelli, sont tués au cours d'une tentative d'explication.

 

Le 29 décembre 1833, les Carabelli sont informés que les Durazzo vont aller visiter, le lendemain matin, une de leurs propriétés.

Dans la nuit, ils tiennent longuement conseil avec les Bartoli et les Bernardini et, vers minuit, cinq hommes de leur clan sortent du village et prennent la route de la plaine.

Les cinq hommes sont : François Bartoli (fils de Colomba), Michel et Pierre-Paul Bernardini, Joseph et François Paoli.

Leurs ennemis arrivent, au nombre de six, accompagnés de plusieurs ouvriers. Il y avait : Michel Durazzo, ses trois fils, Jean-Baptiste, Ignace et Jean-Paul Durazzo, et ses deux neveux, Jean-Baptiste et François-Marie Durazzo.

Les Carabelli n’ont pas le temps de regagner leurs postes de tir mais ils se tapissent derrière le mur, et quand le groupe des ennemis est à leur portée… PAN ! Ils ouvrent le feu. Jean-Baptiste et Ignace Durazzo sont tués sur le coup, et leur père touché à la cuisse perd connaissance sans pouvoir utiliser son fusil.

Les Carabelli, certains que la riposte serait immédiate prennent la fuite. Ils sont poursuivis par les neveux, Jean-Baptiste et François-Marie Durazzo qui réussissent à abattre Michel Bernardini et François Bartoli, le fils de Colomba.

 

La fusillade a été entendue du village, et de sa fenêtre, Colomba voit descendre en courant un homme de la famille Durazzo.

« Courez vite », lui lance-t-elle au passage, « il y a là-bas de la viande fraîche pour vous ».

« Nous en avons autant pour votre service », lui rétorque le Durazzo.

Le souvenir de ce jour funeste et la vision douloureuse de son fils qu’elle avait envoyé à la mort ne cessa d’habiter Colomba jusqu’à sa mort.

 

 

Cet acte, qui marque l'épopée de la vendetta, a un tel retentissement que les plus hautes autorités de l'île finissent par s'interposer entre les familles jusqu'à ce qu'elles renoncent à leur règlement de compte. La paix entre les deux partis ennemis fut signée le 13 décembre 1834 à Sartène, en présence de l'évêque et du préfet.

 

A la mort de son mari, elle alla vivre chez sa fille Catherine à Olmeto où elle finit ses jours, le 6 décembre 1861, à 86 ans, 28 ans après la perte de son fils.

Elle fut inhumée dans le tombeau familial qui se trouve à proximité de sa demeure à Fozzano et qui existe toujours. 

Colomba :  Sa maison natale 

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