Ma vie au boulot
La vie, c'est comme une bicyclette, il faut avancer pour ne pas perdre l'équilibre.
Albert Einstein
Je n'aime pas parler de moi… et dire « je », mais parfois il le faut ! Alors voici quelques points de repères ! Ceci n'est pas mon CV…
MA VIE AU BOULOT (de juillet 1964 à janvier 2009)
• 1er Juillet 1964, mon CAP en poche, j'entre comme conducteur typographe dans une petite imprimerie… j'y ferai la connaissance de Picasso !
3 mois plus tard, je serai viré pour avoir dit que le chef est un con ! Mais c'était le beau-frère du patron, personne ne me l'avait dit !
Qu'à cela ne tienne, deux jours plus tard j'entrais à l'imprimerie Moderne de la Presse… qui n'avait de moderne que le nom !
• 1er février 1970 : je deviens "prof" au Collège d'Enseignement Technique (CET) de Saint-Ouen… Là où j'ai été formé !
• 1972 : Le CET est transféré à Bobigny au LP Alfred Costes dans des bâtiments flambants neuf, mais vides de tout matériel ! Il faudra attendre presque la fin de l'année scolaire pour recevoir de quoi travailler…
Il va me falloir inventer « la formation en entreprise » avant l'heure officielle !
• 1973, je suis reçu au concours PLP et nommé à la Cité scolaire de Surville à Montereau, en Seine et Marne.
• 1974 : Stage de pédagogie de 3 mois à l'ENNA (Ecole Normale Nationale d’Apprentissage) de Lille. Découverte de l'utilisation sophistiquée du rétroprojecteur — dont certains ont dit que j'en abusais ! — et des balbutiements de la vidéo !
• Rentrée 1974, après mon année de stage validée, je suis nommé au Lycée d'Enseignement Industriel (LEI) rue Madame à Paris. OUF !
Le VIe arrondissement ça me change de la campagne !
• 1er septembre 1984 : nommé Chef de travaux au LEI "Rue Madame" à Paris… Lequel deviendra le lycée Maximilien Vox. Dans cette fonction, je m'épanouis vraiment. A cette époque, dans les entreprises, il y a de l'argent et les cocktails organisés par les fournisseurs sont nombreux — presque tous les jours ! Je vais partout où je suis invité ! Je distribue des cartes de visite et collectionne celles des invités. En trois années de ce régime, la profession ne connaît plus que nous ! Grace à ce portefeuille de relations la collecte de la Taxe d'Apprentissage… marche bien !
• En 1986, la commission de travail chargée de faire des propositions de réforme des diplômes des Industries graphiques se met en place…
Seul parisien, je deviens le rapporteur de cette commission pour l'inspecteur général qui la pilote. Il faut 2 ans de travail pour mettre à jour les programmes de BEP, supprimer les 42 CAP différents de métiers devenus obsolètes, créer de toute pièce les Bacs Professionnels et revoir les BTS ! Et on travaille aussi sur le projet de création des licences professionnelles dont on commence à parler.
Naturellement, j'inscris notre établissement pour y créer les Bacs Pros nouveaux. Le Rectorat n'est pas chaud… Il nous faudra l'appui engagé de la profession et de toutes mes relations dans le milieu de l'imprimerie pour venir à bout de la frilosité du Directeur de l'académie de l'époque. Reste plus qu'à investir dans du matériel moderne… et à envoyer les profs en formation, car ils sont loin d'être au fait de toutes les nouvelles technologies. Je l'organise tout seul ! Je ne me doute pas à cet instant quelle sera la suite de ma carrière !
• 1er septembre 1993 : changement d'activité, je deviens responsable de la formation continue de tous les enseignants des domaines professionnels et technologiques de l'académie de Paris, à la Sorbonne… Je suis également chargé de la négociation des moyens financiers et humains pour toutes les formations interacadémiques avec les académies de Versailles et Créteil. En mars 1998, le ministre de l'époque, un certain Claude Allègre, mettra fin à tout ça… Le service est privé de moyens… A quoi bon continuer ? Je cherche quoi faire d'autre…
• Mai 1998 : après une rencontre fortuite avec une inspectrice de mes connaissances, je suis recruté comme chargé de mission auprès du DAET (Délégué Académique aux Enseignements Techniques), pour créer à Paris une nouveauté : le bureau du Partenariat Ecole-Entreprises.
Mon premier exercice à ce poste est de monter de A à Z un salon de l'Enseignement professionnel pour l'an 2000 ! Aucun budget alloué par l'académie, tout est à faire avec des fonds privés et … beaucoup d'imagination ! 18 mois de préparation.
Sacrée expérience pour moi ! Et aussi belle réussite…
Ensuite, il me faudra créer un site internet officiel pour l'Enseignement Professionnel à Paris.
Je serai évidemment aussi en relation constante avec le Ministère pour le suivi des actions de partenariats nationaux. Je réaliserai une lettre trimestrielle d'information pour les Conseillers de l'Enseignement Technique de Paris et préparerai leur nomination. La coordination du travail des Ingénieurs pour l'Ecole mis à notre disposition par de grandes entreprises me sera confiée. Je ferai de l'information dans les Lycées professionnels lors de la création des Lycées des Métiers. Je préparerai les diverses conventions de partenariat académique avec des organismes professionnels et grandes entreprises. Je serai aussi correspondant de l'académie pour l'Armée de terre et préparerai les réunions de pilotage avec le cabinet du Gouverneur militaire de Paris, …
A ce poste, j'aurai rencontré presque tous les présidents de fédérations et syndicats professionnels de Paris, et aussi le Président du MEDEF-Paris. J'aurai co-organisé, avec tous, des rencontres et des concours pour les élèves, des visites d'entreprises. J'aurai à coordonner — avec les entreprises signataires — leurs propositions de Périodes de Formation en Entreprise ainsi que des mini stages pour les élèves de collège, et diffuser tout ça dans les établissements.
M'est aussi venue l'idée de la création à Paris du « Club des Partenaires », mais… comme mon patron de l'époque ne voulait pas en avoir la responsabilité, c'est le Service d'Information et d'Orientation qui l'a finalement mis en œuvre ! Sans moi, évidemment…
• 7 janvier 2009 : Game Over ! Fin de partie, je tourne la page… Je prends ma retraite !
L'expérience est une lanterne que l'on porte dans le dos et qui n'éclaire que le chemin parcouru.
Confucius